Toulouse, 24 heures d’une mobilisation en faveur de familles sans papiers, sans logement.
Toulouse, lundi 16 octobre 2006.
20 heures30, j’ouvre ma boîte à mails. J’apprends qu’après la manifestation, soutenues par plusieurs associations dont Réseau éducation sans frontière, les 23 familles de sans papiers en attente d’une régularisation, qui se retrouvent à la rue, sans hébergement, se sont installées place du Capitole pour y passer la nuit.
Je prends la caméra et j’y vais.
22 heures30. Il fait froid. Les compagnons d’Emmaüs assurent la logistique. On attend là le bon vouloir des institutions, de l’état français afin de trouver une solution.
Dans la pénombre, dans le regroupement serré au milieu de la place, j’entends une petite fille faire ses devoirs. Elle va à l’école le lendemain. Je la filme et je l’interroge en espérant que malgré la sous-exposition de l’image il en restera une trace sur ma K7. Elle m’impressionne.
2 heures30 du matin, tout semble figé. Je rentre recharger les batteries de la caméra, un peu les miennes, et m’habiller plus chaudement.
5 heures30, je reviens juste au moment où les gens présents chargent les camions d’Emmaüs pour aller je ne sais pas où. Je suis avec.
Nous arrivons au local des conseillers municipaux d’une partie de l’opposition. Je filme toujours. Je veux raconter cette histoire. Avec l’envie de retrouver cette petite fille qui dégageait tant de force.
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