Les relevés épidémiologiques le montrent (y compris dans les rapports de l’OMS, qui est tout de même l’institution qui a tiré la sonnette d’alarme), la pandémie de A H1N1 n’est pas du tout aussi catastrophique qu’on a pu l’annoncer, alors même que le virus semble plus contagieux puisqu’il se transmet même quand il fait chaud. Plus contagieux, mais moins dangereux.
Dans l’hémisphère sud, où la santé de la population est proportionnellement plus précaire que dans l’hémisphère nord, la mortalité est inférieure à celle d’une grippe saisonnière habituelle. De plus, comme l’OMS ne demande plus de confirmer les cas de grippe « puisqu’il y en a trop », on est en droit de penser que le nombre de personnes atteintes par la grippe est bien plus grand qu’estimé, mais comme le nombre de morts attribué au virus (un mort, ça se comptabilise) est faible, la proportion de décès par rapport au nombre de personnes touchées est donc probablement encore plus faible qu’on ne l’estime actuellement.
On est donc en droit de penser que
1° il n’a pas de raison de provoquer plus de décès dans les pays du Nord, dont la population est en meilleure santé que celle du Sud.
2° comme il est très contagieux et qu’il y a déjà des foyers épidémiques en Europe, d’ici quelques semaines il y aura de plus en plus de personnes déjà immunisées (et toujours vivantes) qui agiront comme des barrières pour protéger les autres. Avant même que le climat hivernal ne s’installe. On peut s’attendre donc à ce que la « grande épidémie » n’ait pas lieu...
Pour lire la suite, c’est sur le site de Martin Winckler (Marc Zaffran), là :
http://martinwinckler.com/article.php3?id_article=973
Vos commentaires
Le 28 octobre 2009 à 12:20, par JLG En réponse à : Réaction du Syndicat National des Infirmier(e)s Conseiller(e)s de Santé : La campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1)v ne doit pas être organisée au détriment de l’offre de soins en faveur des élèves.
Alors que l’intérêt de la vaccination contre la grippe A(H1N1)v divise largement les professionnels de santé au point que peu d’entre eux se sont portés volontaires pour vacciner, des pressions sont exercées pour imposer aux infirmier(e)s de l’Education nationale de renoncer à leurs missions auprès des élèves pour vacciner l’ensemble de la population sur leurs obligations de service.
A ce jour, la circulaire du 1er octobre co-signée par les ministres de l’intérieur et de la santé rappelle que la mobilisation des professionnels de santé à la campagne de vaccination est basée sur le volontariat et qu’un des deux objectifs prioritaires est de préserver un accès à des soins de qualité. Dans le même sens, le ministère de l’intérieur a réaffirmé le principe exclusif du volontariat le 16 octobre lors d’une réunion officielle au ministère de l’Education nationale et a annoncé que les pompiers et les policiers seraient mobilisables seulement en dehors de leurs obligations de service, afin de préserver les missions de service public.
Bien que conscient de la nécessité de protéger la population à risque, le SNICS-FSU, Syndicat majoritaire à 62% chez les infirmier(e)s de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur, ne comprend pas pourquoi les missions des infirmières auprès des élèves seraient négligées alors qu’il y a, entre autres, plus de 13 millions d’élèves qui consultent les infirmier(e)s chaque année. En outre, les demandes de soins, majorées lors des épidémies hivernales, risquent d’augmenter encore avec la grippe A.
Faut-il comprendre que la réponse à l’urgence et la prise en charge du mal être des adolescents [qui se traduit le plus souvent par des plaintes somatiques : douleurs abdominales, céphalées, troubles du sommeil...] seront sacrifiées cette année scolaire pour palier l’insuffisance de mobilisation de l’ensemble des étudiants et professionnels de santé dans la campagne de vaccination ? Est-il normal d’exiger des infirmier(e)s qu’elles(ils) fassent fi des difficultés de santé qui entravent la scolarité des élèves, privés ainsi d’un lieu de soins et de confidentialité et des réponses d’un professionnel de santé de premier recours ? De dégrader l’offre de soins dans le champ du conseil en santé, de l’accompagnement, du suivi et de la prévention pour les élèves présents en moyenne 40 heures par semaine ?
A ces questions majeures, s’ajoutent des questions d’ordre juridique et éthique auxquelles les circulaires ministérielles publiées à ce jour ne répondent pas.
Le SNICS tient à souligner que cette vaccination contre la grippe A(H1N1)v ne fait pas partie des vaccinations obligatoires parce que le gouvernement ne l’a pas souhaité, pas plus qu’il n’a été décidé d’organiser cette campagne de vaccination dans le cadre de plans blancs qui, seuls, commandent la réquisition de tous les professionnels de santé.
Parce que le SNICS-FSU a toujours eu le souci de l’intérêt général, nous dénonçons la mise à disposition d’office des infirmier(e)s pour aller vacciner car il est certain qu’elle s’effectuera au détriment de l’offre des soins que cette profession assure auprès des jeunes pour contribuer à leur réussite scolaire, dans les écoles, les collèges, les lycées et les universités.